Démarche
La notion du territoire et de la communication est toujours explorée : territoire habité, transgressé, intime où la frontière s’oppose parfois à toute réelle communication.
Communication réelle ou virtuelle ? Je questionne la difficulté que nous avons à établir une communication qui soit vraie et sans faux-semblant. En contre-partie le virtuel apporte un contact continu.
Pour souligner le 40e anniversaire de la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivières, j’ai fait un retour en arrière de 40 ans. Avec l’Ancêtre, il n’y a plus de frontières. Ce fut un retour en 1972, alors que j’étudiais en informatique au Cegep de Sainte-Foy, où tout se faisait sur cartes perforées.
2,000 cartes perforées réunies en un long manteau, élément récurrent dans mon travail, mais aussi la répétition du geste, à long terme.
En 2013 une subvention du «Fonds de la Mauricie pour les arts et lettres» m’a permis de faire évoluer mon personnage et son propos en collaboration avec le Sanctuaire Notre-Dame du Cap à Trois-Rivières.
L’Ancêtre s’est mis en marche et est devenu «Le Marcheur».
Il marche, il a une voix, il entre dans un lieu, une musique l’accompagne.Son manteau se pare d’une centaine de petites ‘icônes’. Sur chacune de ces icônes est écrit : Je Marche, en latin, en grec, en hébreu, en mandarin, langues d’origine, mais aussi en français, en anglais, en espagnol, en arabe, etc…
Langage relié à l’Histoire des peuples et à leur culture.
Si l’informatique a son propre langage qui nous relie au monde entier de manière virtuelle, Le Marcheur affirme de manière réelle cette appartenance au monde.
Nous sommes tous en marche.
Ce projet met en perspective des enjeux sociaux. De plus en plus d’immigrants viennent s’installer au Québec. En insérant dans le manteau des mots dans leur langue d’origine, cela vient renforcer les liens avec la communauté. Ce projet parle de «s’unir» plutôt que de «diviser».
Le projet «D’Encre et d’Acier, ainsi sois-tu» apporte une nouvelle dimension en nous faisant découvrir 7 univers sans aucune cohérence, un regard sur nos limites, nos rêves, notre mémoire et notre liberté.